Hostellerie Lafarques

Manoir de style anglo-normand délicatement posé au cœur d’un écrin de verdure de 20 hectares, L'Hostellerie Lafarques se dévoile au détour d’un chemin de traverse verdoyant et intimiste, pour vivre une parenthèse gourmande enchantée.

Au Domaine des Douys, le temps s’arrête sous le chant des oiseaux et le doux frémissement des chevaux qui paissent à l’ombre des arbres centenaires. Pour quelques heures ou quelques jours, cet ancien Relais & Châteaux, haut lieu de la gastronomie étoilée belge, vous accueille tout en douceur et en bienveillance, le temps d’une pause au fil des perles authentiques de son terroir culinaire. Riche vallée sauvage qui a su préserver son relief accidenté, le val de Goffontaine taquine le bord du célèbre plateau de Herve, dont les saveurs ne sont plus à présenter.

Fromages, beurre de ferme, crème, sirop de Liège artisanal des vergers de Herve, maraîchage bio et local dans le respect de saisons, élevage traditionnel bovin de qualité… Le chef Olivier Tucki les conjugue à merveille, sans altérer l’héritage ancestral de chaque produit et en déclinant leur générosité et leur succulence dans des accords et dressages contemporains. Le fromage de Herve se fait aérien, le beurre ne laisse au palais que la fraîcheur herbacée des pâtures des vaches laitières du plateau voisin.

C’est son amour de la région qu’Olivier Tucki partage ainsi, terroir qu’il arpente depuis une quinzaine d’années déjà, et dont il n’a de cesse de découvrir les nouveaux talents : lierre ou oseille sauvages, valériane et autre achillée millefeuille se laissent cueillir de bon matin par le chef lui-même pour apporter une touche végétale dans l’assiette.

Notre histoire

« La Vesdre est une rivière-torrent qui descend à travers Verviers et Chaudfontaine jusqu’à Liège par la plus ravissante vallée qu’il y ait au monde ! Dans cette saison, par un beau jour, avec le ciel bleu, c’est quelque fois un ravin, souvent un jardin, toujours un paradis. » C’est en ces termes élogieux que l’écrivain Victor Hugo décrit, en 1839, la vallée de la Vesdre – « Vis Ara » en langue celtique.

Le poète français est loin d’être le premier à tomber sous le charme de l’endroit : l'occupation de la vallée de la Vesdre remonte en effet à plus de 100.000 ans ! En attestent des vestiges de l'époque néandertalienne trouvés dans les grottes de la Forêt de Goffontaine et de la Chantoire.

Près de deux siècles plus tard, Hugo ne serait pas dépaysé s’il revenait dans cette partie de la vallée. L’ancienne ligne de chemin de fer, le château néo-gothique et sa tour-porche qui accueillait avec bling bling les promeneurs du dimanche au XIXème siècle, ont gardé un charme et un romantisme fous. Une magnifique destination de balade pour se mettre en appétit avant de succomber aux charmes gourmands de Lafarques.

L'héritage Lafarque

Mais d’où vient ce nom associé depuis près de 30 ans au lieu-dit ? C’est en 1989 que Michel Lafarque, originaire de Chaineux, et son épouse Agnès s’installent dans le bâtiment qui abritait jadis l’internat de Goffontaine. Fort du succès du premier restaurant qu’il a fondé à Pepinster dix ans auparavant et où il a acquis sa première étoile Michelin, le couple Lafarque construit, à force de patience et de labeur, ce qui deviendra une véritable institution gastronomique dont le nom est aujourd’hui encore associé à bien des événements et émotions. Anniversaires, mariages, communions… Lafarque faisait partie de la vie des familles qui venaient y célébrer leurs plus beaux moments. Au milieu des années ’90, le couple, qui incarne l’art culinaire, compte deux étoiles Michelin et trois Toques au Gault & Millau (17/20). On vient de loin pour partager cette table et profiter de l’accueil des époux, lui aux fourneaux, elle en salle. Et on y revient, encore et toujours.

Michel Lafarque est décédé en 2003, mais sa philosophie, son sens du goût et de l’accueil, ont trouvé un digne fils spirituel en Olivier Tucki, qui tient à faire perdurer l’esprit « hostellerie » des lieux – « hospitalité » au sens étymologique du terme. Et c’est avec émotion que le Chef actuel évoque la mémoire son prédécesseur : « Davantage que des droits, ce sont des devoirs que l’on a dans une maison comme celle-là ». Au plaisir de vous y (re)voir.

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